Bienvenue dans notre exploration captivante du monde des bandes dessinées mettant en scène des femmes exceptionnelles. Dans cet univers riche en diversité et en récits inspirants, nous mettrons en lumière des héroïnes puissantes et singulières.
Attachez vos ceintures pour un voyage inoubliable à travers des mondes fantastiques, des réalités alternatives, et des époques historiques, car ces héroïnes, chacune à leur manière, défient les attentes et redéfinissent le concept de la perfectgirls dans l’univers des bandes dessinées.
Wonder Woman
Il serait injuste de parler des femmes importantes dans le monde de la bande dessinée sans commencer par Wonder Woman. La Wonder Woman de DC Comics est une icône féministe de réaffirmation, d’autonomisation et de liberté.
Créé vers 1940 par Elizabeth Holloway Marston, son mari William Moulton Marston, leur compagne Olive Byrne et l’illustrateur Harry G. Peter, c’est un personnage qui a beaucoup évolué depuis, embrassant divers aspects de la lutte pour l’égalité.
Actuellement, elle s’est affirmée comme une figure très représentative de la femme dans la bande dessinée et mérite de figurer en tête de notre liste. De plus, c’est une héroïne qui défend également les droits de la communauté LGBTQ+, ce qui justifie à nos yeux une double reconnaissance.
Nos recommandations pour commencer votre lecture incluent des sagas telles que celle d’Azzarello et Chiang, qui commence avec « Wonder Woman: Sang », ou le volume unique « L’Esprit de la Vérité » de Dini et Ross. Mais il existe de nombreuses autres histoires formidables la concernant. Certaines peuvent être trouvées dans notre liste des meilleures bandes dessinées de Wonder Woman.
Ms. Marvel
Un pas en avant, un pas en arrière. Si Wonder Woman a été l’icône féministe majeure proposée par DC, Marvel Comics a également misé sur de nombreuses héroïnes qui revendiquent l’égalité des droits entre hommes et femmes, chacune de manière plus ou moins explicite.
En général, on parle de la Veuve Noire ou de la Capitaine Marvel (Carol Danvers) comme les homologues féminins de Wonder Woman chez Marvel. Cependant, nous parions sur le remplacement de Danvers : Kamala Khan, alias Ms. Marvel.
Kamala Khan est une adolescente d’origine pakistanaise établie aux États-Unis. Elle représente un autre segment de la population, différent de la femme blanche occidentale, en contraste précisément avec la précédente héroïne basée sur la tradition hellénique.
Cette jeune fille créée par G. Willow Wilson et Adrian Alphona est une polymorphe capable d’altérer sa masse corporelle. Ses problèmes reflètent également les préoccupations de nombreuses jeunes de la génération millénaire et de la génération Z, ce qui justifie sa place dans cette liste de femmes protagonistes de la bande dessinée.
Si vous souhaitez commencer à lire ses origines, vous pouvez le faire à travers la réédition de ses premières aventures dans un certain volume de la collection Must-Have.
Bûcheronnes
De la bande dessinée adolescente, nous passons à une autre : « Bûcheronnes » (« Lumberjanes » en anglais). Cependant, nous nous éloignons des superpouvoirs pour plonger dans une lecture un peu plus ordinaire. Relativement parlant, bien sûr.
Cette bande dessinée de ND Stevenson (« She-Ra et les Princesses du Pouvoir »), Grace Ellis, Shannon Watters et Brooklyn A. Allen raconte les péripéties d’un groupe d’amies dans un camp d’été où se déroulent une série d’événements mystérieux qui les captivent, transformant leurs aventures estivales en une expérience mémorable.
À bien des égards, il s’agit d’une série très agréable et recommandable, non seulement parce qu’il s’agit d’une bande dessinée mettant en scène des femmes dans des rôles généralement associés à des protagonistes masculins, mais aussi parce qu’elle aborde les thèmes de l’adolescence avec toute la simplicité du monde et dans un langage très accessible.
Bien que la série se soit terminée aux États-Unis avec la publication de son 75e numéro, il existe également quelques spin-offs réalisés par l’auteure Mariko Tamaki, qui commencent avec le volume « Le Pouvoir de la Licorne ».
Nimona
En général, on parle des héroïnes. Mais que dire des méchantes ? C’est là que se situe notre recommandation suivante : « Nimona ». Également œuvre de Stevenson, il s’agit d’un titre qui a commencé à être publié à l’origine comme une bande dessinée en ligne, devenant rapidement un titre culte avec une base de fans importante.
La bande dessinée suit les aventures de la méchante titulaire, une aspirante sorcière maléfique, qui aide le méchant magicien Ballister Noircoeur dans sa vengeance éternelle contre son ex-partenaire, Ambrosius Lomodorado.
Avec un discours simple, Stevenson aborde des questions diverses mais complexes telles que l’identité personnelle, l’intégrité, le concept de beauté ou d’amour… Précisément en raison de son manque de prétentions, « Nimona » brille comme l’une des œuvres les plus intéressantes du marché américain de la dernière décennie.
Giant Days
Si vous aimez le mystère et les histoires d’amitié, cette bande dessinée vous ravira. Nous la devons au trio artistique formé par John Allison, Max Sarin et Lissa Treiman et elle suit les péripéties de trois étudiantes universitaires nommées Esther de Groot, Susan Ptolemy et Daisy Wooton.
Né comme un dérivé d’une bande dessinée expérimentale du début des années 2000, « Giant Days » raconte l’intégration des trois amies dans la communauté universitaire tout au long de leur première année d’études.
Pendant cette période, nous verrons comment les protagonistes de cette bande dessinée doivent faire face à leur crise d’identité propre à la vingtaine, tout en s’ouvrant au monde et en faisant face aux plafonds de verre et au chauvinisme propre à de nombreuses universités. De plus, il a comme valeur ajoutée la manière dont il brise les stéréotypes en présentant trois protagonistes féminines non conventionnelles. Un élément que vous devriez également prendre en compte.
Il s’agit d’une série largement nominée aux prix Eisner (les « Oscars de la bande dessinée ») qui a finalement remporté le prix en 2019, après plusieurs années de publication. Quelque chose qui nous a fait esquisser un sourire, d’ailleurs.
Persépolis
C’est un cliché, mais il serait injuste de ne pas inclure « Persépolis » de Marjane Satrapi dans cette liste. Malheureusement, il y a peu de choses de plus que nous puissions dire sur cette bande dessinée autobiographique dans laquelle Satrapi raconte son enfance et sa jeunesse dans l’Iran d’après la révolution de 1979.
À bien des égards, il s’agit d’une bande dessinée universelle et d’un plaidoyer contre les injustices et les inégalités liées au genre, mais elle ne fait pas de ces questions un sujet central, mais un élément supplémentaire du récit. Sa grandeur réside précisément dans la manière dont l’auteure nous raconte comment elle transcende les préjugés et les tabous imposés pendant son adolescence par l’extrémisme religieux et comment elle a grandi en tant qu’être humain jusqu’à se trouver elle-même.
En dehors de sa simple mention, cette recommandation va au-delà du concept de « bande dessinée mettant en scène des femmes », car il s’agit d’une œuvre universelle qui mérite d’être lue ne serait-ce qu’une fois dans la vie. Au moins, pour faire un certain exercice de critique.
Angel Wings
Nous n’allions pas non plus négliger la femme dans le genre militaire. C’est là qu’intervient « Angel Wings », une magnifique bande dessinée dont nous avons présenté la critique il y a un certain temps. Cette bande dessinée de Romain Hugault nous parle de la WASP (Women Airforce Service Pilots), un corps de femmes pilotes qui ont volé avec les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Bien qu’on ne s’attendait pas à ce qu’elles soient des combattantes ni qu’elles aient un grade militaire, car on les consacrait aux vols d’essai d’aéronefs ou au transport de fournitures, les WASP ont joué un rôle fondamental sur différents fronts, étant cruciales pour l’avancement des forces alliées et de leurs avions.
Dans ce contexte, la bande dessinée de Hugault suit les traces d’une WASP destinée à la Birmanie pendant le conflit, dont les devoirs pour aider l’armée chinoise contre l’Axe la mettront en conflit ouvert avec ses camarades masculins, dont le respect et la camaraderie gagneront avec le poids de ses actions… et tout cela tout en enquêtant sur une sombre conspiration qui pourrait changer le cours de la guerre.
« Ehkö: Mundoespejo » est une bande dessinée mettant en scène une femme que nous voulons également vous recommander. À la manière d’un hybride entre un récit de fantasy et de steampunk, cette bande dessinée d’Arleston et Barbucci nous rappelle beaucoup le genre de cinéma fantastique du début des années 80, avec des influences incontestables de Jim Henson.
« Ehkö » nous raconte comment la jeune Fourmille se retrouve impliquée dans un voyage interdimensionnel lorsque son vol de Paris à New York est absorbé par un portail vers une autre réalité. La jeune fille se réveille dans un monde différent de l’Europe des années 1920, mais étrangement familier. Des dragons et des créatures fantastiques au lieu de machines et de technologie à vapeur impossible font office d’ingéniosités technologiques qu’elle connaissait.
À travers chaque numéro, nous explorons différents éléments de l’industrie et de la culture de l’époque de l’entre-deux-guerres dans un décor doté d’une esthétique unique et caractéristique, qui s’impose comme une bande dessinée très représentative des dix dernières années. Fantaisie, mystère et aventure se donnent rendez-vous dans une œuvre qui ne déplaira à personne.
Estela
Notre neuvième recommandation de bandes dessinées mettant en scène une protagoniste féminine est un classique moderne de la bande dessinée européenne de science-fiction. Nous parlons d' »Estela », de Morvan et Buchet. Navis, l’héroïne de cette bande dessinée, est une humaine qui part à la recherche des siens à bord du vaisseau Estela, traversant la galaxie et entrant en contact avec toutes sortes d’êtres et de cultures.
Conçu comme une fusion entre une space opera et une « odysée intergalactique », Navis se consacre comme une Ulysse moderne, visitant des mondes tandis que ses auteurs proposent un exercice de critique sociale et politique dans chaque récit. Et tout cela avec une esthétique inspirée du manga japonais.
Parmi les valeurs de cette bande dessinée, on note le fait que Navis est une protagoniste multidimensionnelle, avec de nombreuses couches, offrant une myriade de possibilités à chaque aventure. Cela, ainsi que le fait que sa force contraste avec une forte dose d’humanité, en font un grand personnage de la bande dessinée de science-fiction.
Sally Heathcote: Suffragette
Notre dernière bande dessinée explore des terrains plus sérieux et concrets : ceux de la fiction historique. « Sally Heathcote: Suffragette » est le récit de la lutte de la National Women’s Social and Political Union pour les droits des femmes aux États-Unis.
L’intrigue proposée par Mary M. Talbot, Kate Charlesworth et Bryan Talbot suit les traces de Sally Heathcote, domestique au service d’Emmeline Pankhurst, fondatrice du mouvement. Le récit raconte l’évolution de Sally en tant que femme soumise aux règles de l’époque jusqu’à son élévation en tant que révolutionnaire engagée dans la cause.
Au fait, dans un ordre similaire, nous devons également vous recommander « La Vierge Rouge », œuvre de la même équipe créative, qui relate les vicissitudes auxquelles la poétesse et oratrice Louise Michel a dû faire face pendant les révoltes qui ont secoué la France à la fin du XIXe siècle et comment sa lutte a inspiré de nombreuses autres femmes à lutter pour leurs droits.
